„Ich spürte, dass ich nicht hierher gehöre.“

Mélanie Volland stammt aus Toulouse und ist für ein Auslandssemester an der TU Dortmund. Aktuell schreibt sie für die pflichtlektüre.

 

„Der 7. Januar 2015 wird für uns Franzosen ein trauriger Tag bleiben“, sagt Mélanie Volland. In einem persönlichen Bericht auf Deutsch und Französisch schildert sie, wie sie als Franzosin die Anschläge von Paris verfolgt hat.

Als ich Frankreich verlassen habe, hatte ich ein unheimliches Gefühl: Dass etwas Schlimmes passieren wird, wenn ich nicht da bin. Am 7. Januar kam dieses Gefühl wieder. Mit Fassungslosigkeit habe ich die Anschläge in Paris verfolgt – und gespürt, dass ich nicht hierher gehöre.

Jeden Morgen schaue ich auf mein Handy und höre Radio zum Frühstück. Diese Routine wurde am Mittwoch, 7. Januar, leider schrecklich unterbrochen. Zuerst habe ich eine Eilmeldung von „Le Monde“ erhalten. Ich war nur wenige Minuten wach und glaubte, ich hätte falsch gelesen. Eine Schießerei in Paris? Unglaublich! Und dann bekam ich eine Bestätigung von „France Info“. Es ist wirklich passiert…

Ich war schockiert. Ich habe viele E-Mails und SMS verschickt, um meine Familie und Freunde in Frankreich zu erreichen. Ich redete viel mit meinen französischen Freunden, die in Dortmund studieren. Als wir uns trafen, haben wir fast nur über Charlie Hebdo gesprochen. Ich bekam sogar SMS von Erasmus-Studenten: „Hast du die Nachrichten von Paris gehört ?“. Leider ja.

Nur Charlie im Kopf

Als ich aufgestanden bin, war es ungefähr 10:30 Uhr. Die Nachrichten waren noch ungenau, deshalb schaltete ich das Radio alle dreißig Minuten ein, um weitere Informationen zu bekommen. Ich wollte einen Essay schreiben, aber es war so gut wie unmöglich, sich auf die Aufgaben zu konzentrieren. Ich bekam ununterbrochen neue SMS oder Eilmeldungen von „Le Monde“. Überall in den Medien die Berichte, dass die Schießerei mehrere Opfer gefordert hat. Namen waren noch nicht bekannt.

Facebook war mit Fotos, Videos, Kommentaren und Bildern gefüllt. Auf Twitter entstand #JeSuisCharlie. Fast alle meine Kontakte haben etwas über die Ereignisse geschrieben. Ich veränderte mein Titelbild: „Je suis Charlie“-in weiß auf schwarzem Hintergrund.

Warum bin ich nicht in Frankreich?

Als es sicher war, dass die Karikaturenzeichner Cabu, Tignous, Charb und Wolinski gestorben sind, wurde ich noch trauriger. Ich war keine regelmäßige Charlie Hebdo-Leserin, aber ich kannte ihre Karikaturen und Figuren. Das gibt es jetzt nicht mehr. Das zu akzeptieren, ist sehr hart.

Ich war allein zu Hause. Den ganzen Mittwoch fühlte ich mich isoliert, weil ich nicht in Frankreich war. Viele Freunde luden mich auf Facebook zu einem Treffen ein. Ich dachte nur: Es ist so komisch, in Deutschland zu sein! Ich möchte nach Frankreich fliegen, um mit meinen Freuden zum größten Platz in Toulouse, dem Place du Capitole, zu gehen. Ich möchte zu dieser Einheit gehören, ich möchte solidarisch sein, ich möchte etwas machen.

Die internationalen Anteilnahmen und die „Je suis Charlie“-Anzeige am Dortmunder U waren ein kleiner Trost.

Der Terror geht weiter

Ich schaue die vielen Sonderausgaben im französischen Fernsehen mit Gästen aus der Charlie Hebdo-Redaktion oder Freunden der Opfer. Ihre Berichte bestürzen mich. Dazu dieses heftige Video, das den schon verwundeten Polizisten zeigt, der von einem Terroristen kaltblütig erschossen wird. Ich frage mich, wie Leute so verrückt und erbarmungslos sein können.

Der 7. Januar 2015 wird für uns Franzosen ein trauriger Tag bleiben. Schon das hat gereicht, aber es wurde immer mehr: die Schießerei in Montrouge (Donnerstag) und die Geiselnahme von Porte de Vincennes (Freitag). Alles kam per Eilmeldung. Ich fragte mich, wann es endlich aufhört. Am Samstag hatte ich Angst auf mein Handy zu schauen, Angst das etwas Neues passiert. Zum Glück ist nichts passiert.

Der Kampf für die Freiheit geht weiter

Heute bin ich immer noch tieftraurig. Charlie Hebdo bleibt das Top-Thema in Frankreich. Ich habe keine Angst mehr, aber ich weiß, dass ich diese Ereignisse nie vergessen werde. Meinungs- und Pressefreiheit sind zu wichtig für mich, um sie aufzugeben. Wir trauern, aber trotzdem kämpfen wir weiter. Die Überlebenden haben ein neues Heft gezeichnet. Das ist ein positiver Gedanke, den ich im Kopf behalten will.

Charlie Hebdo : Comment j’ai vécu les attaques en tant qu’expatriée en Allemagne

Quand j’ai quitté la France, je n’avais qu’une seule crainte ; que quelque chose de grave ne se passe, sans que je puisse être là. C’est donc avec tristesse et l’étrange sentiment de ne pas être à ma place, que j’ai suivi les évènements de la semaine du 7 janvier.

Chaque matin, je vérifie les infos sur mon portable et j’écoute la radio pendant que je prends le petit-déjeuner. Mercredi 7 janvier cette routine a malheureusement été porteuse d’une triste nouvelle. J’ai d’abord reçu une notification du Monde. Puisque je n’étais réveillée que depuis quelques minutes, j’ai cru avoir mal lu. Une fusillade à Paris ?! Impensable ! Et puis j’ai eu la confirmation de France Info. C’était vraiment en train de se passer.

J’étais extrêmement choquée. J’ai envoyé beaucoup de mails et de SMS à ma famille et à mes amis en France. J’ai aussi beaucoup discuté de l’attaque avec mes amis français qui étudient à Dortmund. Quand nous nous sommes vus, nous n’avons parlé que de Charlie Hebdo quasiment. J’ai même reçu des SMS d’étudiants Erasmus qui me demandaient: « tu es au courant de ce qu’il se passe à Paris ? ». Malheureusement oui.

Rien que Charlie en tête

Quand je me suis levée, il était environ dix heures et demie. Les informations étaient encore imprécises, c’est pourquoi j’ai écouté la radio toutes les demie heures pour en obtenir de nouvelles. J’avais prévu de rédiger un essay, mais il m’était presque impossible de me concentrer sur mes devoirs. Je recevais de nouveaux SMS et notifications du Monde sans arrêt. Partout dans les médias on entendait dire que la fusillade avait fait de nombreuses victimes. Aucun nom n’avait encore été donné.

Facebook était rempli de photos, vidéos, commentaires ou encore d’images et de dessins, pendant que le #JeSuisCharlie envahissait Twitter. La quasi-totalité de mes contacts ont publié quelque chose en rapport avec les évènements. J’ai pour ma part changé ma photo de profil, qui est toujours d’ailleurs « Je suis Charlie » écrit en blanc sur fond noir.

Pourquoi ne suis-je pas en France ?

Quand il a été confirmé que les caricaturistes Cabu, Tignous, Charb et Wolinski étaient morts, je me suis sentie encore plus triste. Je n’étais certes pas une lectrice assidue de Charlie Hebdo, mais je connaissais leurs caricatures et leurs personnages. Terminé tout ça. C’était très dur à accepter.

J’étais seule à la maison ce jour-là, et je me sentais isolée, puisque je n’étais pas en France. Beaucoup de personnes m’ont invitée sur Facebook à participer à des rassemblements. Quel étrange sentiment j’avais d’être en Allemagne ! Je voulais prendre le prochain avion pour la France afin de me rendre avec mes amis Place du Capitole à Toulouse. Je voulais faire partie de cette unité, être solidaire. Je voulais faire quelque chose. Les signes de soutien internationaux et le fait que le Dortmunder U (un monument de Dortmund) affiche le message « Je suis Charlie » m’ont un peu réconfortée.

La terreur continue

J’ai visionné beaucoup d’éditions spéciales avec pour invités des membres de la rédaction de Charlie Hebdo, ou des amis des victimes. Leurs témoignages m’ont beaucoup touchée. Il y a aussi eu cette horrible vidéo d’un des terroristes abattant froidement un policier, déjà blessé et à terre. Je me demande toujours comment on peut être aussi fou et avoir aussi peu de pitié.

Le 7 janvier 2015 restera pour les français une triste journée. C’était déjà bien assez triste sans les deux attaques suivantes : la fusillade de Montrouge jeudi 8 janvier, et la prise d’otages Porte de Vincennes, vendredi 9 janvier. J’ai de nouveau été mise au courant par l’intermédiaire des notifications sur mon portable. Je commençais à me demander quand tout cela allait enfin s’arrêter. Samedi 10 janvier, j’avais vraiment peur de découvrir un nouvel évènement tragique. Heureusement, rien.

Le combat pour la liberté continue

Aujourd’hui, je suis encore profondément triste. Charlie Hebdo reste le thème principal des médias en France. Si je n’ai plus peur, je sais que je ne pourrais jamais oublier ces évènements. La liberté d’expression ainsi que la liberté de la presse sont pour moi trop importantes pour oublier. Certes nous sommes en deuil, mais le combat continue. Les survivants de Charlie Hebdo ont d’ailleurs réussi à sortir un nouveau numéro la semaine dernière. C’est ce genre de pensées positives que je veux garder en tête.

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